L’Anjou… Terre aux paysages contrastés, traversée en son milieu par la Loire lumineuse. Angers, sa capitale, ne se contente pas d’être belle : elle a du caractère. Entre son château à et les ruelles de la vieille cité, elle dévoile un patrimoine riche, vibrant et surtout, incroyablement gourmand.

Angers est également la capitale de l’ardoise. Avec ce matériau, on réalise depuis des siècles les belles toitures noires des élégantes maisons et demeures de la région ainsi que de tous les châteaux de la Loire. Pas étonnant alors que la pierre du pays ait donné son nom à la plus fameuse spécialité sucrée de L’Anjou : le quernon d’ardoise. 

Le Quernon d’ardoise, qu’est ce que c’est?

Pour obtenir cette ardoise fine dont parlait déjà le poète Joachim du Bellay en 1558 (« Plus que le marbre dur me plaît l’ardoise fine, …Et plus que l’air marin la doulceur angevine »), l’ardoisier prend un morceau de schiste que l’on nomme « le quernon » et le fend successivement pour en extraire les ardoises. Cette pierre noble, bleutée, extraite depuis des siècles dans les ardoisières de Trélazé tout près d’Angers, fait partie intégrante du paysage.

De la pierre d’ardoise à la confiserie

En 1966, un maître chocolatier angevin, René Maillot, a une idée : rendre hommage à cette ardoise si chère aux Angevins… en la transformant en friandise ! Le Quernon d’Ardoise est né.

Sa forme ? Celle d’un petit rectangle irrégulier, à la ressemblance troublante avec la véritable pierre. Sa couleur ? Un bleu ardoise profond, velouté, presque minéral — obtenu naturellement, sans colorants artificiels. Et surtout, son cœur : une nougatine caramélisée aux amandes et noisettes, croquante à souhait. Impossible de résister à ce mélange de textures. La nougatine explose sous la dent après s’être dévoilée sous la couche de chocolat bleu qui a fondu doucement sur la langue.

En 1990, il reçoit le Ruban bleu international de la confiserie au Salon Intersuc à Paris — une distinction prestigieuse qui récompense les meilleurs produits sucrés du pays. Depuis, cette jolie confiserie toute en finesse est devenue un ambassadeur officiel d’Angers dans toute la France… et même au-delà.

Elle fait partie maintenant du patrimoine angevin et permettra aux générations à venir de se souvenir qu’il y avait des mines d’ardoises à Angers. Les ardoisières d’Angers ont fermé en mars 2014 faute de pierre exploitable.

Un goût inimitable

Alors, si vos pas vous mènent un jour à Angers, prenez le temps. Flânez dans ses rues médiévales, perdez-vous dans les courcives du château, respirez l’air doux venant de la Loire. Et surtout, offrez-vous un Quernon d’Ardoise. Il raconte, en une bouchée, l’histoire d’un territoire, d’un métier, d’un art. Il transmet aux nouvelles générations l’image d’un Angers ouvrier, artisanal, fier de ses racines. Et il prouve qu’on peut transformer la pierre… en or sucré.

 

Le quernon d’ardoise d’Angers (49)

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1 thoughts on “Le quernon d’ardoise d’Angers (49)

  1. Tout savoir sur les quernons d’ardoise c’est bien, mais les goûter c’est encore mieux !!! 😉 Du coup voici le lien vers leur boutique en ligne : https://quernon.fr/

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