L’envie d’écrire sur les Larmes de Jeanne m’est venue lors d’un séjour au Crotoy. A l’époque, je venais de lancer mon blog et je profitais de ce bol d’air pour réfléchir aux bonbons régionaux qui allaient faire l’objet d’un prochain article.

Au détour d’une rue, je tombais sur une grande et belle statue de Jeanne d’arc. Elle était en habit de femme, les mains liées par des chaînes, assise dans l’attitude de la résignation, les yeux tournés vers le ciel, dans l’attente d’être livrée aux Anglais pour être jugée à Rouen.
On connait tous la suite.

Cette découverte fortuite, dans cet environnement grandiose et presque surnaturel qu’est la baie de Somme, me bouleversa. Pour se rendre à Rouen, cette toute jeune fille, originaire de Lorraine, qui n’avait jamais vu la mer, avait dû traverser cette immense étendue. C’était symboliquement comme passer de vie à trépas. Cette traversée avait eu lieu aux alentours de Noel 1430 quelques mois avant sa fin tragique.

Pour plus d’infos sur le séjour de Jeanne d’Arc au Crotoy, voir lien en bas de l’article.

Les Larmes de Jeanne, une spécialité rouennaise

Comme Rouen, la ville « aux cent clochers », n’était pas très loin, je décidai d’y passer et me rendis directement place du vieux marché à l’endroit même où le bucher se trouvait.

La place est bordée de maisons en pan de bois et a bien changé depuis l’époque de Jeanne d’Arc. Subsiste encore une demeure, reconnaissable à sa petite taille, qui a assisté de façon certaine à l’exécution de la pucelle le matin du 30 mai 1431. Il s’agit de « La couronne », plus vieille auberge de France.

L’impressionnant Gros Horloge non loin de là, existait également du temps de Jeanne et on peut imaginer que celle-ci, se rendant vers la mort puis debout sur le bucher, ait posé un dernier regard sur ces deux bâtiments.

Pour supporter l’abominable épreuve, quoi de mieux que de se raccrocher à Dieu… Selon les témoignages, lors de ses ultimes instants, Jeanne aurait réclamé une croix que lui aurait fait un soldat anglais et son dernier cri aurait été : “Jésus”. Sa vie s’achevait à 19 ans.

La création de la confiserie

Jusqu’à une date récente, on ne pouvait ramener aucun souvenir de Rouen la concernant, peut-être parce que les habitants souhaitaient oublier ce jour. Pour y palier, un chocolatier situé rue du Gros Horloge, imagina en 1992  une confiserie en hommage à l’héroïne. Cette confiserie de la forme d’une larme en mémoire de sa triste fin, est constituée d’une amande caramélisée que l’on a baignée dans une ganache noire (mélange de crème fraîche et de chocolat) puis saupoudrée de cacao amer. C’est un vrai régal qui fait oublier le temps de la dégustation, les affres de l’Histoire.

 

Parce qu’il y a plein de choses à découvrir à Rouen, je vous invite à vous y rendre. Vous pourrez aller sur les traces de Jeanne, vous consoler en croquant dans cette merveilleuse confiserie, tout en visitant cette fabuleuse ville chargée d’Histoire.

Pour en savoir plus…

Ci-dessous une vidéo qui explique la fabrication de la confiserie et plus bas, pour les passionnés d’histoire, deux liens pour en savoir plus sur le séjour de Jeanne au Crotoy et pour mieux connaitre sa vie.

Jeanne au Crotoy :

30643390.html

Vie et procès de Jeanne d’arc :

le-proces-de-jeanne-darc-24376.html

 

Les larmes de Jeanne (Rouen 76)

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